– Privilégier une anesthésie locale ou loco-régionale lorsqu’elle est possible.
-Aucun agent pharmacologique (hypnotique, analgésique, curare) n’est contre-indiqué. Leurs utilisations doivent être titrées et monitorées
– En cas d’atteinte des voies aéro-digestives : tous les gestes ORL doivent être précautionneux du fait d’un risque de saignement / d’érosion muqueuse (intubation, pose de sonde gastrique). Risque d’intubation difficile en cas de macroglossie, et prévoir une sonde de plus petit calibre devant le risque d’infiltration laryngée amyloïde.
– En cas d’atteinte digestive : induction en séquence rapide d’indication large
– En cas de fragilité cutanée : éviter tout geste invasif / tout élément collant à la peau qui n’est pas indispensable. Eviter les zones les plus fragiles (tronc+++, membres supérieurs, cou). Veiller à une installation soigneuse et vérifier l’absence de compression (risque d’aggravation des neuropathies). Eviter les pansements compressifs. Rappeler au chirurgien le risque hémorragique / de retard de cicatrisation et la nécessité d’une hémostase soigneuse.
– Si le patient est porteur d’un DAI : penser à l’inhiber en per-opératoire (bistouri électrique).
– Attention à la décompensation cardiaque
– Maintenir le patient euvolémique.
– Surveiller l’apparition de signes d’insuffisance cardiaque notamment les signes droits ! Ascite, œdèmes, épanchements pleuraux … Et biologiquement insuffisance rénale (syndrome cardio-rénal) et cholestase …
– Surveiller l’apparition d’un trouble du rythme et surtout de la conduction
– En cas de trouble du rythme : éviter la mise sous béta-bloquant/inhibiteur calcique bradycardisant/digoxine. Le seul traitement anti-arythmique recommandé est la cordarone.
– En cas de trouble de conduction ou d’insuffisance chronotrope : si la tolérance est bonne, demander l’avis du cardiologue (PM prophylactique ?); en cas de mauvaise tolérance (insuffisance cardiaque/choc…) : atropine puis en cas d’échec isoprénaline. Avis cardiologique en urgence (SEES ? PM ?).
– En cas de dysautonomie :
– Indications larges de mesure invasive de la pression artérielle. Devant une hypotension artérielle, un état de choc hémorragique/anaphylactique/cardiogénique doit être éliminé en premier lieu. Maintenir une normovolémie, monitorer la profondeur de l’hypnose et en cas de besoin, avoir recours à la noradrénaline. En post-opératoire, le port d’une contention veineuse est nécessaire, la verticalisation doit être rapide. Si l’hypotension persiste, se discute l’ajout d’un traitement vasoconstricteur (Midodrine) et/ou de fludrocortisone.
– Une gastroparésie sévère fait discuter la mise en place d’une sonde naso-gastrique.
– Ne pas s’inquiéter en cas d’élévation modérée isolée de la troponine post-opératoire (à comparer au dosage de référence). L’amylose cardiaque est fréquemment associée à une élévation « chronique » de la troponine.
– Reprise dès que possible des anticoagulants (risque cardio-embolique), si besoin avec relais par héparine.