Les amyloses cardiaques (AC) sont souvent mal diagnostiquées. Elles sont secondaires à une anomalie conformationnelle protéique qui entraine une accumulation extracellulaire de fibrilles amyloïdes insoluble dans certains organes, y entrainant une dysfonction. Les organes cibles et le sous-type de l’amylose sont déterminés par la protéine causale. Les organes infiltrés sont le cœur, le rein, le foie… mais aussi les téguments (synoviale), les articulations, le système gastro-intestinal et nerveux
QUELLES AMYLOSES SONT CONCERNÉES PAR LES TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES ?
3 types d’AC sont associés aux troubles musculo-squelettiques vus en routine en consultation de rhumatologie : l’amyloses à β2-microglobuline, l’amylose à Transthyrétine (TTR), et l’amylose à chaînes légères d’immunoglobulines (AL).
L’amylose à β2-microglobuline a un tropisme exclusivement tendineux, et ne concerne que les patients dialysés. Avec les nouvelles techniques d’épuration extra-rénales, qui permettent une meilleure qualité de filtration, l’incidence de ce sous-type d’amylose tend à diminuer voir à disparaitre.
Les amyloses à TTR héréditaires ou sporadiques (dites séniles) et les amyloses AL entrainent aussi des tendinopathies. Celles-ci précèdent souvent de plusieurs années une atteinte cardiaque sévère.
Reconnaitre les premiers signes de cardiopathie amyloïdes et savoir la rechercher chez les patients qui consultent pour troubles musculo-squelettiques est donc essentiel pour un diagnostic précoce, qui est un élément pronostic clé.